Altercation Neymar/Alvaro Gonzalez : un racisme classique ?

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AUTEURS

Simon RENAULT

Simon RENAULT

Avocat à la Cour et Mandataire Sportif

Morgan PALMA

Morgan PALMA

Consultant, Entrepreneur et Juriste

Le “classique” PSGOM joué hier soir au Parc des Princes a été gagné par Marseille sur le score de 1-0. Néanmoins 5 expulsions et 14 cartons jaunes ont été prononcés par l’arbitre, Monsieur Brisard, dont Leonardo a pointé du doigt l’inexpérience.

Au cours du match, la star brésilienne Neymar Jr avance avoir fait l’objet de propos racistes par le défenseur olympien Alvaro Gonzalez, qui s’est fait justice par une claque sur l’arrière du crâne du défenseur.

Dès la 36 minute de jeu, le brésilien a informé l’arbitre des propos du défenseur, et également le quatrième arbitre au moment de sa sortie du terrain, avant de préciser les faits sur Twitter : « Pour le VAR, c’est facile d’attraper mon ‘agression’. Maintenant, je veux qu’on cherche l’image du raciste qui m’a traité de “SINGE FILS DE P…” (“fils de p… de singe”). C’est ce que je veux voir ».

Le “classique” PSGOM joué hier soir au Parc des Princes a été gagné par Marseille sur le score de 1-0. Néanmoins 5 expulsions et 14 cartons jaunes ont été prononcés par l’arbitre, Monsieur Brisard, dont Leonardo a pointé du doigt l’inexpérience.

Au cours du match, la star brésilienne Neymar Jr avance avoir fait l’objet de propos racistes par le défenseur olympien Alvaro Gonzalez, qui s’est fait justice par une claque sur l’arrière du crâne du défenseur.

Dès la 36 minute de jeu, le brésilien a informé l’arbitre des propos du défenseur, et également le quatrième arbitre au moment de sa sortie du terrain, avant de préciser les faits sur Twitter : « Pour le VAR, c’est facile d’attraper mon ‘agression’. Maintenant, je veux qu’on cherche l’image du raciste qui m’a traité de “SINGE FILS DE P…” (“fils de p… de singe”). C’est ce que je veux voir ».

A l’heure actuelle, la culpabilité d’Alvaro Gonzalez n’est pas encore démontrée. L’ensemble des parties prenantes, dont le coach parisien, Thomas Tuchel, ont expliqué à la presse n’avoir rien entendu à ce propos. Le coach olympien, André Villas-Boas, se montrant plus évasif en conférence de presse d’après match “Je ne sais pas, j’espère que non, j’espère que rien ne s’est passé”.

Dès lors, pour purger la question, il sera nécessaire à la Commission de discipline de la LFP saisie sur la question de visionner les images de l’altercation entre les deux joueurs, mais également se saisir de la question du crachat imputé à Angel Di Maria vers Alvaro Gonzalez.

Que risque le défenseur olympien ?

L’Annexe 2 du règlement de la FFF intitulée « règlement disciplinaire et barème des sanctions de référence pour comportement antisportif » prévoit un article 1.10 intitulé “Propos ou comportements racistes ou discriminatoires“.

Cet article donne une définition : Sont constitutives de propos ou comportements racistes ou discriminatoires, les attitudes et paroles portant atteinte à la dignité d’une personne en raison notamment de son idéologie, race, appartenance ethnique, couleur, langue, religion ou sexe.

La sanction est 6 matchs de suspension ferme.

Dès lors, dans l’éventualité où le défenseur olympien se serait rendu coupable de tels gestes, il encourt jusqu’à 6 matchs de suspension, soit une indisponibilité théorique jusqu’au 1er novembre 2020 où son équipe jouera contre le RC Lens au titre de la 8ème journée de Ligue 1.

Di Maria peut-il être poursuivi ?

De la même manière que pour son homologue marseillais, le milieu offensif parisien s’est rendu coupable d’un geste passible de sanctions également prévu par l’article 1.12 de l’Annexe précitée intitulé “Crachat(s)

Le crachat consiste en une expectoration volontaire dans le but d’atteindre la personne qui en est la victime. Le fait d’accomplir cette action au niveau du visage de cette dernière constitue une circonstance aggravante dont il devra être tenu compte dans l’évaluation de la sanction.

L’Annexe prévoit un article 1.12.II.A qui encadre le crachat effectué au cours de la rencontre, passible de 5 matchs de suspension ferme dont le match automatique.

Par conséquent, le joueur parisien pourrait également faire l’objet de sanctions.

De toute évidence, la Commission saisie va trancher souverainement les responsabilités dans les prochains jours.

Il est précisé à cet égard que « ce barème énonce les sanctions de référence applicables aux infractions définies par ce dernier. Selon les circonstances de l’espèce, qu’elle apprécie souverainement, l’instance disciplinaire compétente tient compte de circonstances atténuantes ou aggravantes pour statuer sur le cas qui lui est soumis et le cas échéant, diminuer ou augmenter les sanctions de référence. Ce barème peut être aggravé par décision du Comité Directeur de l’instance concernée».

A toutes fins, et dans l’éventualité où les joueurs concernés se verraient confirmer les faits reprochés, ils pourraient en théorie faire l’objet de sanctions disciplinaires par leurs clubs respectifs. Néanmoins, au vu du contexte du match, il est envisageable que chaque club décide de protéger ses joueurs afin de maintenir leur vestiaire uni pour un match retour déjà électrique, prévu le 07 février 2021 à l’Orange Vélodrome de Marseille.

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